mardi 7 août 2007

Meilleur et Pire souvenir

Les instants les plus forts se sont passées en Namibie.
Vous expliquer le plus mauvais souvenir, c’est vous parler du pire cauchemar qu’on ai vécu.
Déposition :
Nous campions dans le bush à 40 km de la ville d’Oshakati après s’être vu refuser l’hospitalité dans la seule maison aux alentours, la lune était pleine et la campagne silencieuse.
Nous dormions sans inquiétudes et sur les coups d’1 heure, un gars gueule dehors en anglais : « what are you doing here ! get out of here now !! », et Virginie de sortir sa tête de la tente pour s’expliquer, des coups de bâton viennent la recevoir ! Dans la tente : confusion. Les murs tremblent…
Je sors rapidement dehors, fait face pour tenter de calmer le jeu, de m’expliquer, mais c’est une pluie de bâton qui me répond. Dans la blanche lueur, j’ai le temps juste de voir 2 blacks (20/ 30 ans) voilés de foulards blancs. Je vais vers mon sac, trouve la bombe lacrymo miraculeusement à portée, et, voyant que je tiens une arme dans la main, les deux gars s’enfuient en courant dans le bush après avoir traîné la tente (avec Virginie dedans) sur plusieurs mètres.
Nous nous redressons, troublés, tremblants, confus, désarçonnés. La tente est cassée, nos corps endoloris. Nous ne pouvons rester là. Nous choisissons de paqueter nos sacs, de prendre la tente dans nos bras et d’aller frapper à la porte de la maison. Peut-être seront-ils plus à l’écoute pour des gens en détresse…mais rien du tout ! Ils restent en retrait, ne bronchent pas qu’on ait faillit perdre la vie.
Ca parle beaucoup entre Peter et les femmes de la maison, ça parle de chef du village, de danger, d’argent… mais certainement pas d’aider des âmes meurtries de peur. Nous restons dans le froid (mes chaussettes étaient à sécher), priant Dieu pour que ce cauchemar finisse.
C’est la deuxième séquence de cette dramatique soirée : de ne pas trouver quelqu’un CAPABLE de nous secourir physiquement et moralement.
Nous ne croyions pas que de tels esprits fermés et apeurés puissent exister.
Et de tels joueurs avec la peur, des hommes (peut-on appeler ça Hommes ?) qui battent des étrangers juste pour s’amuser, pour les effrayer, sans même voler leurs affaires…de l’incompréhension seulement.

Et pour le meilleur (on le garde pour la fin), nous hésitons avec la Rencontre de l’association « Philadelphia » avec Helen et Leoni qui s’occupent des orphelins sur le bord du Kavango, des instants inoubliables pour un accueil qui l’était tout autant. Mais ce serait plus juste et représentatif de parler de notre découverte de l’Afrique profonde et tribale. Notre Rencontre avec les Himbas et ce jour particulier dans le village de la colline où nous avons participé à la vie de la communauté, fut tout simplement merveilleux.

Tout ça s’est passé à dix jours d’intervalle, comme quoi il ne faut jamais douter qu’après une tempête, un arc-en-ciel survient toujours…

1 commentaire:

Mashvec a dit…

C'est une histoire bien triste... Des fois on est en droit de se damander pourquoi le mal existe, surtout lorsqu'on a connu le bien. C'est peut-être ça le problème, certains habitants de cette planète n'ont pas connu le véritable bien... Ce sont des réflexions qui se doivent d'être faites autour d'un verre à une table où s'asseoient des amis qui ont vécu leur vie pour vrai. À la votre xxx Marie-Hélène